Inspirée par le vent du Nord, le goût salé des embruns et les histoires venues des grands espaces, Minuit, mon double protecteur et inspiré, se tient là où se croisent l’Art, les rencontres, la Nature et les légendes oubliées.

Minuit, donc, développe un imaginaire lié à la mer, utilisant pêle-mêle et sans limite la sculpture, l’installation, l’aquarelle, la photographie, l’écriture, le dessin… peu importe la technique, pourvu qu’elle fasse sens avec le projet. Seule ou en collaboration, Minuit créé des objets et des « espaces-univers » qui sont mis en scène. 

L’ensemble des pièces est comme un banc de sardines : chaque projet est indépendant, libre de nager à sa guise, autonome. Cependant, la myriade d’idées s’accorde dans une danse globale. Les projets se nourrissent les uns des autres. Il n’est donc pas rare de les retrouver plusieurs fois dans différentes pièces ; ils sont à la fois un résultat, et un point de départ pour de nouveaux projets qui font se densifier la pratique.

Il est souvent question, dans cette démarche, du savoir-faire humain, d’un lien spirituel, émotionnel et contemplatif à la Nature, de matériaux recyclés, de poésie et d’eau de mer.

Chaque projet commence instinctivement par une mise en narration des lieux, des gens, de l’environnement. Minuit voudrait inventer des mondes où les limites deviennent floues entre réalité et fiction dans un mélange de traditions sans âge et de recherches scientifiques. Ainsi, après la première inspiration, émotionnelle et viscérale, suit un travail de recherche méthodique et appliqué. Le but est de s’immerger dans une ambiance qu’il s’agira pour l’artiste de nourrir, documenter et restituer.

C’est de ce travail documentaire, des échanges avec les « gens qui savent » et des vagabondages sur le terrain que naîssent des projets sous forme de rencontres impossibles où des légendes inventées s’animent grâce à des usines islandaises, des harpons se transforment en sacs, la mer cristalise sur le papier et les rochers posent des questions.